Groupe Barriere investit dans l'hotellerie et moins les casinosRien ne va plus pour les groupes de casinos en France qui se retrouvent dans une situation plus que difficile. Pas un seul groupe n’est épargné par les difficultés financières, des lois toujours plus contraignantes (vérification des identités des joueurs à l’entrée des salles ou interdiction de fumer dan les lieux publics) ou encore la légalisation des jeux en ligne. Le monde du casino en  France va très mal et ce n’est pas un hasard si le groupe Joa a été racheté pas les fonds d’investissements Alchemy Capital (Grande-Bretagne) et David Kempner (Etats-Unis). Retour en détails des groupes de casinos français mal en point.

Joagroupe aux mains de financiers

Le scoop du jour est la vente de Joagroupe a des purs financiers puisque des fonds d’investissements anglo-américains ont mis la main sur le troisième groupe de casinos de France. Avec à sa tête une vingtaine de casinos dans l’Hexagone, Joagroupe présidé par Laurent Lassiaz avait fait des casinos de véritables lieux de vie en changeant le nom du groupe (de Moliflor le groupe est passé à Joagroupe), identité visuelle avec des couleurs vives et flashy et en misant sur la restauration et le divertissement sous toutes ses formes (cinémas, discothèques, bowling, the dansants, etc). Pourtant le groupe n’est pas au mieux de sa forme avec une dette de 330 millions de créances ramenée à 120 millions après cette opération de rachat. Les deux anciens actionnaires principaux, Joa, Bridgepoint et Loto Québec restent minoritaires et les fonds d’investissements vont gérer à leur manière un des groupe fleurons des casinos de France.

Avec cette restructuration, le casino de Seyne-sur-Mer ne devrait pas être pénalisé pour son ouverture prévue en 2016 puisque 30 millions d’euros ont été débloqués pour divers projets.

Son produit brut des jeux est en nette chute et s’élève à 170 millions d’euros bien loin des chiffres de l’an passé. Il y a fort à parier que de nombreuses cessions sont à prévoir quand on sait que les fonds d’investissements ne lésinent pas sur les moyens pour rentabiliser leurs investissements.

Groupe Partouche au régime sec

Le premier groupe de casinos de France en terme de nombre d’établissements de jeu a dû vivre une cure d’amaigrissement en se séparant de ses casinos de Belgique et un d’Espagne histoire de renflouer les caisses du groupe. Faut dire que le groupe de Patrick Partouche a été placé durant neuf mois sous mandat ad-hoc et a renégocié sa dette pour ne pas mettre la clé sous la porte. En se séparant de certains de ses actifs, Partouche a vu sa dette passer de 230 millions à 170 millions d’euros. Bien que l’ardoise soit moins salée, le groupe Partouche continue sur cette lancée afin d’éponger autant que possible sa dette qui reste néanmoins lourde.

Le groupe Barrière mise sur l’hôtellerie

Alors que les voyants étaient au vert et que les casinos français ne connaissaient pas la crise en 2005, le groupe Barrière a investi pas moins de 100 millions d’euros pour les casinos de Lille et de Toulouse. Le problème est que ces casinos ont ouvert leurs portes en 2010 et ce en pleine crise économique. De plus, c’est en 2008 que la loi contre le tabac a eu un impact très fort sur l’activité avec des joueurs notamment les high rollers qui ont déserté les casinos terrestres au profit des casinos en ligne et surtout le live casino.

Le groupe Barrière investit davantage dans ses hôtels de luxe et a débloqué pas moins de 200 millions d’euros pour rénover ses palaces. Comme tous les autres groupe de casinos, Barrière s’attend à voir son produit brut des jeux reculer. Seul le groupe Tranchant ne présente pas de grosse ardoise comme ses concurrents bien qu il soit dans le rouge.