Biographies des magnats de casinos terrestres

L’industrie des jeux de casinos… un univers unique en son genre qui fait rêver et qui est aujourd’hui synonyme de loisir, de luxe, mais aussi et avant tout de gros gains. Trouvant ses origines dans l’Antiquité, ce n’est pourtant qu’au XVIIe siècle que l’industrie du jeu a commencé à avoir ses vrais représentants. Et si c’est d’abord sur le Vieux Continent que sont nés les premiers casinos (mot dérivé de l’italien « casa » signifiant « maison »), c’est dans la nouvelle Amérique que verront le jour les plus grands groupes casinotiers de l’histoire. Ambitieux, offensifs et voyant toujours plus grands, les promoteurs de ces groupes donneront aux établissements de jeu une toute nouvelle dimension, géante, « mastodontesque ». De Las Vegas à Singapour, en passant par Atlantic City ou encore Macao, les grands magnats de casinos américains étendent sans cesse leurs bras sur le monde.

Le berceau américain

Quand on parle de jeux de casinos, c’est bien sûr à Las Vegas que l’on pense d’abord. Cette notoriété, la capitale mondiale historique du jeu de casino la doit avant tout à la législation de 1931 qui autorise l’exercice de jeux de casinos alors même qu’une formelle interdiction restait en vigueur dans le reste du pays. Le reste de l’histoire est écrite par les grands noms qui s’y succèdent, lui donnant à chaque fois un visage toujours plus magique. Ainsi, après Meyer Lansky  et Benjamin Bugsy Siegel, c’est le nom d’Howard Hughes, le richissime homme d’affaires américain qui sera longtemps cité en tant que magnat des casinos. Puis, les années 80 virent naître une nouvelle race de casinotiers, à l’image de Steve Wynn, qui avec le Bellagio, lance la nouvelle ère des hôtels-casinos. Avec la concurrence de Sheldon Adelson qui lance le groupe Las Vegas Sands, il participe activement à l’essor de l’industrie mondiale du casino. Car, après Las Vegas et son Strip, c’est sur la Boardwalk d’Atlantic City que se retrouvent les deux nouveaux magnats de casinos. Ils seront ensuite rejoints par deux autres grosses pointures du milieu : Kirk Kerkorian (PDG du groupe MGM) et Donald Trump, l’excentrique milliardaire américain.

L’Asie, nouveau terrain de jeu des magnats américains

Mais le territoire américain ne semble pas assez grand pour contenir les rêves toujours plus fous de Wynn, Adelson et Kerkorian qui profiteront très vite de l’ouverture longtemps attendue du marché asiatique. En effet, contribuant activement à la levée du monopole de Stanley Ho à Macao, les magnats américains du casino révolutionnent totalement le petit univers de la métropole chinoise, celle-ci à peine restituée à l’immense « Empire du Milieu ».  Le résultat va au-delà des attentes puisqu’au bout de seulement quelques années, Macao et ses gigantesques établissements construits à coup de milliards de dollars surplombent ceux de Las Vegas, ravissant la première place mondiale à la capitale du Nevada. Mais ce n’est visiblement pas assez, puisqu’en 2007, c’est Singapour qui est touchée par la déferlante américaine avec la construction du plus cher hôtel-casino de tous les temps : le Marina Bay Sands, dont le coût total de construction est estimé à près de 8 milliards de dollars.

Et la France dans tout ça ?

Si l’Hexagone est encore épargné des visées expansionnistes des magnats américains, la France n’en est pas moins une destination importante de l’industrie mondiale du casino. Avec environ 200 établissements de jeux et des noms mythiques tels que le casino d’Enghien-les-Bains, le pays attire chaque année des millions de passionnés du jeu venus du monde entier. Ici, les géants du milieu sont Patrick Partouche (PDG du Groupe Partouche), Dominique Desseigne (PDG des Casinos Barrière) et Laurent Lassiaz (PDG de Joagroupe).

Les casinos terrestres de France traversent depuis quelques années une crise sans précédent comme d’autres coins du monde, je veux parler de Las Vegas ou encore Atlantic City dont les casinos sont à l’agonie et licencient à tour de bras. Le gouvernement français est venu en aide aux casinos en leur autorisant l’exploitation de nouveaux jeux comme le jeu de bataille (Casino War en anglais), la roulette électronique ou bien le Loto Bingo. De plus, les communes font un effort en matière de prélèvements fiscaux et diminuent le taux et des aménagements d’ouverture ont eu lieux afin de ne pas pénaliser les établissements de jeux.