Un croupier de roulette du casino des Sables-d’Olonne utilise la technique de la poussette a la rouletteIl a fini par devenir accro à la tricherie. Le jeune croupier du casino des Sables-d’Olonne a pris goût à ces petits manèges pour voler et exploiter la cupidité des clients. Avec plusieurs autres joueurs complices qui ont pu avoir leur part du jeu, il a volé sa propre maison. Les complices ont profité à leur manière de la combine pour se remplir les poches. Ils pensaient tous pouvoir échapper à la justice.

L’arrestation

En juin dernier, plus précisément le 19 juin 2019, le service central des courses et jeux et l’antenne d’Angers de la police judiciaire française ont réalisé un coup de filet intéressant en appréhendant un chef du vol de casino. L’employé, un croupier, a cru avoir assez bien fignolé son plan. Discrètement, en Vendée, il vendait à tous les clients des artifices. Cela lui permettait de se remplir les poches selon une méthode précise selon le jeu. Les enquêteurs ont réussi à démanteler son réseau et à prendre ceux qui travaillaient avec lui.

Ces complices ont bénéficié de l’attention des agents. Ils ont participé à la progression minutieuse et soignée du tissage de la toile d’araignée dans laquelle le croupier enfermait ses proies. Ces derniers ne savaient pas ce qui leur arrivait parce que les complices se chargeaient de camoufler le jeu. Ils ont été arrêtés au casino « Les pins », une structure faisant partie des deux casinos de référence de la commune.

Les procédés de tricherie

Le croupier a d’abord jeté son dévolu sur les joueurs de la roulette anglaise. Grâce à un tour de main qu’il maitrisait bien, il pratiquait la « poussette ». Il n’avait qu’à dissimuler dans la paume de sa main des jetons qu’il plaçait sur les numéros gagnants au moment opportun. Pour que le coup soit une réussite, il fallait qu’un joueur (ou des joueurs NDLR) complice fasse diversion. L’objectif est de détourner un bout de temps l’attention des autres joueurs pour ne pas qu’ils voient la supercherie.

Au Poker, c’était bien plus simple. Certaines cartes étaient marquées à la manière classique. Il suffisait de faire des plis difficiles à repérer. Ainsi, avec un de ses complices, on programme et prévoit les bonnes parties et les mauvaises. Le croupier peut avertir l’un des joueurs d’une occasion avantageuse. Ce dernier, certainement l’un des complices, lui obéit aux doigts et à l’œil et rafle des mises consistantes.

Les aveux

Une fois derrière les barreaux, le croupier n’a pas voulu tromper la vigilance des enquêteurs, ni les divertir, ni détourner leurs attentions. Il est passé très vite aux aveux avec certains de ces complices. Cela a permis aux enquêteurs d’enclencher la procédure. Il est en ce moment avec ses partenaires de triche mis en examen. Il ne peut plus exercer selon la dernière décision en date et la police le surveille quotidiennement.

Ses anciens employeurs ont accepté faire le maximum pour que la police puisse avoir tous les éléments manquants à cette enquête. Ils ont même décidé de se constituer en partie civile. Ils ne veulent pas perdre tout ce que le croupier-tricheur leur a volé.

En réalité, en seulement deux semaines, l’accusé a pu atteindre la coquette somme de 65 000 euros. C’est son bilan d’activité en tant que tricheur juste pour la moitié du mois de mars. Pour le mois d’avril, il n’a pas pu s’empêcher de continuer ses activités, les sous volés ne lui suffisant plus. Il a visé plus loin. Il a fini par laisser des traces derrière lui que les caméras de surveillance ont révélées aux enquêteurs. C’est ce qui a amené au dénouement de l’affaire pendante devant la justice des Sables-d’Olonne.