Casino de Font Romeu en redressement judiciaireLes Pyrénées Orientales disposent de sept casinos terrestres mais ce chiffre pourrait s’abaisser à trois si des solutions ne sont pas trouvées très rapidement. Les casinos de Vernet, Font-Romeu et Amélie qui sont les trois derniers casinos indépendants de cette région craignent de mettre la clé sous la porte et de laisser Joagroupe en situation de monopole, lui qui dispose de quatre établissements. Les casinos indépendants peinent à faire face aux difficultés financières dûes notamment à la crise économique, la loi anti-tabac, les contrôles d’identité à l’entrée des établissements et la légalisation des jeux d’argent en ligne.

Taux de prélèvement trop élevés

La cause la plus importante reste les taux de prélèvement trop importants. En effet, les PDG des trois casinos espèrent un allègement des taux de prélèvement qui sont trop pénalisants pour les établissements de jeux. Ils trouvent inacceptables que ce taux soit fixe quelque soit la taille du casino. Ainsi une petite structure devrait s’acquitter d’un taux identique à celui d’un gros casino comme le premier casino de France à savoir le casino d’Enghien-les-Bains.

Face à la baisse de fréquentation de leurs casinos, les dirigeants se retrouvent démunis. Leur masse salariale, elle, augmente car ils ont l’obligation d’embaucher au minimum 5 personnes quelque soit le nombre de clients présents dans le casino.

L’heure est donc grave et il faut absolument que des mesures soient prises très rapidement pour sauver ces trois établissements de jeux terrestres. Car si ces casinos venaient à disparaître c’est toute la région qui en pâtirait. Non seulement de nombreux employés se retrouveraient sans emploi (28 CDI et 39 saisonniers), mais c’est aussi tous les emplois indirects qui seraient impactés.

Recours au Président de la République

José Gimenez, le PDG du casino de Font-Romeu n’a pas hésité à faire appel au Président de la République, Francois Hollande, pour le sensibiliser sur la situation de son casino ainsi que de ceux de Vernet et d’Amélie. Jusqu’à aujourd’hui l’appel est resté sans réponse. Les trois établissements de jeux ont donc été placés en redressement judiciaire et espèrent que la sous-préfète de Prades, Mireille Bossy, arrivera à se faire entendre.