Amaya Gaming : le fondateur et ex-PDG du géant canadien veut racheter la boîte !

David Baazov veut racheter Amaya GamingAlors qu’il est encore sous le coup d’une information judiciaire pour délit d’initié, David Baazov, fondateur et ex-PDG du groupe canadien Amaya Gaming semble tenir dur comme fer au rachat de son ancienne entreprise. Brandissant une offre à 2,4 milliards d’euros, ce redoutable homme d’affaires espère reprendre rapidement les rênes du groupe dont il avait dû se séparer il y a quelques mois.

Redorer son blason et reprendre le contrôle

Indissociable de la création et du succès du groupe canadien, David Baazov était, jusqu’en août dernier, le PDG d’Amaya Gaming, une entreprise qu’il a fondé en 2004. En juin 2014, c’est lui qui mène avec brio l’opération de rachat de Rational Group qui permet à l’entreprise montréalaise de faire passer sous son aile PokerStars et Full Tilt. La transaction est évaluée à 4,9 milliards de dollars canadiens et positionne immédiatement Amaya comme le numéro 1 mondial du poker en ligne et comme l’un des plus puissants groupes de toute l’industrie du jeu en ligne. Malheureusement, début 2016, Baazov est éclaboussé par une enquête de l’autorité boursière du Canada ayant révélé un probable délit d’initié dans le cadre de cette transaction. A partir du mois de mars, il s’était ainsi progressivement retiré de l’activité de l’entreprise jusqu’à sa démission de toutes ses fonctions, le 11 août dernier. Il passe alors la main à Rafi Ashkenazi, actuel PDG d’Amaya Gaming.

Cependant, avec 17,2% des parts du capital de l’entreprise, options comprises, David Baazov est resté l’un des acteurs majeurs d’Amaya Gaming. En renouvelant aujourd’hui son intention de racheter la totalité des 82,8% du capital restant, l’ex-PDG affirme donc clairement sa volonté de reprendre le contrôle de « son » entreprise, avec les pleins pouvoirs. Rappelons que Baazov avait déjà fait une première offre de rachat en février dernier, alors qu’il était encore PDG d’Amaya Gaming.

Une offre à 2,38 milliards d’euros

Soutenu par plusieurs fonds d’investissements, David Baazov a proposé aux dirigeants d’Amaya Gaming, un rachat sec des 82,8% du capital de l’entreprise encore détenus par des tiers. Sur la table, l’ex-PDG met 3,48 milliards de dollars canadiens. Ce montant est basé sur un prix de rachat de 24 dollars canadiens par action. Ce qui représente, un supplément d’un peu plus de 30 % par rapport au cours actuel du titre à la Bourse de Toronto. Grâce à ses récentes bonnes performances, ce dernier s’échangeait en effet autour de 21 dollars canadiens ces derniers jours.

Une fin d’année bien animée chez Amaya Gaming

La nouvelle proposition de rachat formulée par Baazov fait suite aux récents pourparlers entre le groupe canadien et le bookmaker britannique William Hill pour une fusion des deux entités. L’opération avait finalement été avortée, les deux groupes ne s’entendant pas sur son opportunité. Mads Eg Gensman, cofondateur de Parvus Asset Management, actionnaire majoritaire de William Hill, avait alors émis de sérieux doutes sur le potentiel économique du géant canadien.

Et comme pour le faire mentir, Amaya Gaming a publié le 14 novembre, ses résultats du troisième trimestre 2016, avec des chiffres dépassant assez largement les prévisions. Le géant canadien en a d’ailleurs profité pour revoir à la hausse son Résultat net ajusté qu’il situe désormais entre 344 et 354 millions de dollars canadiens, ainsi que son CA pour 2016 qui devrait désormais se fixer entre 1,137 et 1,157 milliard de dollars canadiens.