Régulation des casinos en ligne au Royaume-Uni : la UKGC sévit et multiplie les pénalités contre les opérateurs contrevenants

Gambling Commission multiplie les pénalités contre certains casinos legaux en Grande BretagneLes temps sont durs pour les opérateurs de casinos en ligne régulés par la UK Gambling Commission. Le gendarme britannique des jeux de casino en ligne a en effet décidé, depuis l’an dernier, de ne plus faire aucune complaisance à ses licenciés qui n’appliquent pas strictement les règles qui leur sont imposées dans le cadre de l’exploitation de leur licence. Les amendes s’enchaînent donc et ce n’est vraisemblablement pas parti pour s’arrêter tout de suite.

Une « escalade incessante » de pénalités financières

C’est ce qu’a annoncé Neil McArthur, nouveau PDG de la Commission Britannique des Jeux de Hasard. Interviewé par le Financial Times, l’actuel grand chef de l’organisme de régulation a en effet déclaré que son institution avait décidé de ne plus tolérer les violations des dispositions prévues par ses licences, notamment en ce qui concerne la responsabilité sociale des opérateurs et la lutte contre le blanchiment d’argent. Deux axes sur lesquelles elle a particulièrement sévi au cours des derniers mois, et sur lesquelles elle compte poursuivre ses sanctions. Désormais, les règles sont simples : tous les contrevenants se verront systématiquement infliger des amendes aux montants toujours plus élevés.

18 millions £ d’amendes en un an !

Pour étayer son propos, le nouveau patron de la UK Gambling Commission a refait le point des pénalités infligées par l’institution sur la période allant d’avril 2017 à avril 2018. Au cours de ces douze mois, un total de 18 millions £ de pénalités ont en effet été infligées aux opérateurs en faute. C’est plus de 10 fois plus que les 1,6 millions d’euros infligés pour la même durée, l’année précédente. Il faut en effet dire que le gendarme britannique des jeux de hasard n’y est pas allé de main morte. On se rappelle notamment des 6,2 millions £ infligés au groupe William Hill en février dernier pour une affaire impliquant des dépôts effectués par une dizaine de clients de l’opérateur. Un peu plus tôt, en novembre 2017, c’est le groupe Gala Interactive qui avait dû faire face à une amende de 2,5 millions £ pour des faits similaires. Mais c’est sans doute peu, comparé aux 7,8 millions £ infligés à 888 Holdings en août dernier. Un record !

Plus récemment, c’est 32Red qui a fait les frais de son laxisme face à l’un de ses joueurs compulsifs en recevant une amende de 2 millions £. Enfin, la dernière victime en date de cette « escalade » est LeoVegas qui a reçu une « petite » sanction de 600 000 € pour violation d’auto-exclusion et publicité mensongère.

La UKGC déterminée à aller jusqu’au bout

Dans cette lutte sans merci contre les irrégularités commises par ces grosses entreprises, la Commission britannique des Jeux de Hasard semble décidée à aller jusqu’au bout. C’est en tout cas ce qu’a clairement affirmé Neil McArthur. Selon lui, ces nouvelles mesures viennent en réponse aux comportements irréguliers constatés chez de plus en plus de détenteurs de licences. Et il y a fort à parier que de nouvelles sanctions tomberont encore dans les prochaines semaines. La Commission serait d’ailleurs en train d’enquêter sur 17 opérateurs. Selon les infos actuelles, 5 d’entre eux pourraient se voir retirée leur licence.