C’est depuis le mois de janvier 2019 que les casinos en ligne sont autorisés en Suisse. Alors pour réguler ce marché, le pays peut compter sur deux autorités. Nous avons d’un côté la Eidgenössische Spielbankenkommission (ESBK) et de l’autre Commission intercantonale des loteries et paris (Comlot). En septembre 2019, ces deux organismes officiels ont créé ensemble une liste noire des casinos en ligne interdits dans le pays et elles ajoutent régulièrement des noms de domaine supplémentaires.
Eh bien, le mardi 17 mars dernier, la ESBK et la Comlot ont publié une nouvelle version de cette liste noire mise à jour avec des salles virtuelles en plus. Les fournisseurs d’accès à Internet suisses doivent dès maintenant bloquer l’accès aux sites web de tous les casinos en ligne inscrits sur cette fameuse liste noire.
Un marché de près de 240 millions d’euros
Le 10 juin 2018, une votation a été organisée en Suisse. L’objectif était que la population du pays puisse s’exprimer sur une loi entourant les jeux d’argent. Et le résultat a été clair et net puisque 73% ont voté en faveur de ce texte qui a autorisé l’ouverture de casinos en ligne légaux en Suisse à partir du mois de janvier 2019.
Malgré cette libéralisation, la loi qui a été votée reste extrêmement stricte. En effet, elle permet seulement aux complexes de jeux d’argent du pays à demander une licence de jeu pour proposer une salle virtuelle qui vise les internautes suisses.
Depuis la mise en application de ce texte, 5 des 21 casinos terrestres du pays ont dores et déjà lancé une salle virtuelle. Pour l’instant, il ne s’agit que de complexes situés dans la partie alémaniques de la Suisse. Néanmoins, le Casino du Lac Genève, le Casino Lugano et le Grand Casino Bern ont également entamé des démarches en vue de recevoir cette précieuse licence.
On peut facilement comprendre pourquoi les casinos terrestres suisses s’intéressent de près aux jeux d’argent en ligne. En effet, il y a des centaines de millions qui circulent sur ce marché. D’après les chiffres officielles du Département Fédéral de Justice et Police, celui-ci est estimé à plus de 250 millions de francs suisses par an, ce qui correspond à peu près à 237 millions d’euros.
Une quarantaine de noms de domaine supplémentaires
La dernière version de la liste noire publiée le mardi 17 mars dernier par la ESBK et la Comlot comporte une quarantaine de noms de domaine supplémentaires. 27 d’entre eux ont été ajoutés par la ESBK dont Bestgoldeneuro.com, Casinoastral.com et Spinupcasino.com entre autres. Et 13 d’entre eux ont été ajoutés par la Comlot comme par exemple Bet365.dk. Betbigwin.com, Efbet.net et Forzza7.com.
Ces 40 noms de domaines supplémentaires viennent donc s’ajouter aux autres déjà contenus dans cette liste noire qui indique aux fournisseurs d’accès à Internet suisses les sites web dont ils doivent bloquer l’accès.
La fermeture temporaire des casinos terrestres suisses
Pour le moment, les joueurs du pays doivent se contenter uniquement des salles virtuelles de jeux d’argent en ligne, s’ils veulent miser leur argent sur des machines à sous ou des tables de roulette et de blackjack notamment. En effet, comme en France, aux Philippines et dans le Nevada notamment, les casinos terrestres suisses sont temporairement fermés jusqu’au 30 avril prochain. Cette mesure drastique a été prise pour aider à ralentir la propagation du Covid-19 qui sévit actuellement aux quatre coins de la planète et particulièrement en Europe.
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