Addiction au Pachinko au JaponAlors que le gouvernement nippon s’apprête à adopter une législation autorisant les jeux de casino au Japon, une récente étude dévoile des chiffres inquiétants au sujet de l’addiction des Japonais aux jeux d’argent et à Internet. Selon les résultats de cette étude, environ 5% de la population japonaise serait en proie à une dépendance nuisible vis-à-vis de ces deux éléments. De quoi se poser des questions sur la réelle opportunité d’une législation future favorable au jeu.

Dépendance au Pachinko

Au Japon, ce n’est donc pas l’alcool, mais plutôt internet et le jeu qui tiennent le haut du pavé de l’addiction. Selon une étude récemment menée par le Ministère japonais de la Santé, de plus en plus de Japonais vivraient en effet une véritable dépendance au jeu d’argent. Le rapport de cette étude met notamment en cause les Pachinkos et les Pachinslots. Il s’agit de billards verticaux et de jackpots omniprésents dans les rues japonaises qui ont fait leur apparition en début de 20e siècle. Interdits pendant la Seconde Guerre mondiale, ils ont refait surface après la guerre et n’ont cessé de se moderniser et de se perfectionner depuis lors. Très populaires auprès de toutes les couches sociales, ils représentent selon l’étude du Ministère de la Santé, une menace dont les effets pourraient être exacerbés par une législation les rendant totalement légaux.

Accroc à Internet

L’autre inquiétude soulevée par l’étude en question concerne l’addiction à Internet. L’avènement des smartphones semble en effet avoir fortement contribué à rendre de plus en plus de Japonais dépendant du web. Les chiffres révèlent à cet effet que plus de 4 millions d’adultes japonais seraient incapables de se passer d’internet et vivraient donc une dépendance nuisible à ce média. Cette dépendance touche bien évidemment les couches les plus jeunes de la population active nippone (les 20-39 ans), mais constitue tout de même un problème majeur vu l’ampleur qu’elle prend au fil des années. En effet, le Japon a beau être le pays de toutes les excentricités, les chiffres sont quand même alarmants surtout quand on sait que ces addictions impliquent que les sujets qui en souffrent soient logiquement moins sociables et moins productifs.

Dans ce contexte, l’ouverture prochaine de la péninsule aux promoteurs de casinos terrestres et virtuels soulève certaines interrogations et inquiétudes. Quelles mesures pratiques seront donc mises en place par le gouvernement nippon pour éviter une progression rapide du phénomène ? On attend de voir…