Un joueur vole des jetons au casino de Monte CarloL’addiction au jeu peut mener loin… jusqu’à la case prison, notamment. C’est le cas d’un retraité italien jugé mercredi dernier par le tribunal correctionnel de Monaco pour le vol de jetons de casino d’une valeur de 1 500 €.

Les faits, quelque peu rocambolesques, pourraient faire sourire. Ils concernent Francesco, un retraité septuagénaire génois visiblement accro aux jeux d’argent. Au cours d’une partie de jeu de roulette se déroulant le 15 août dernier, l’accusé a été pris en flagrant délit par le système de vidéosurveillance du grand Casino de Monte-Carlo, alors qu’il dérobait discrètement 3 jetons de casino à un autre joueur. Interpellé immédiatement par la sécurité, Francesco est passé en jugement ce mercredi conformément à la procédure de flagrant délit.

Falsification de document pour entrer au casino

En larmes durant tout le procès, le septuagénaire a longuement exprimé ses regrets, acceptant d’être puni pour son acte. Affirmant ne pas pouvoir résister à l’attrait des jeux de casino, l’accusé s’était d’ailleurs par la même occasion, rendu coupable de l’usage de faux documents pour entrer dans le casino. En effet, interdit de casino pour de précédents délits, il avait en effet dû effacer les trois premières lettres de son nom de famille, présentant ainsi un faux document pour pouvoir accéder à la salle de jeu du Casino de Monté Carlo. Ce n’est qu’une fois interpellé suite au vol que les policiers avaient découvert le pot aux roses. Des faits que n’a pas manqué de lui rappeler Jérôme Fougeras-Lavergnolle, Président du Tribunal.

Technique de pro pour voler les jetons

Ce dernier a par ailleurs questionné l’accusé au sujet de la technique plutôt experte utilisée pour subtiliser les jetons, objets du délit. Ce à quoi, Francesco a innocemment prétexté un simple geste impulsif, sans aucune préparation. Une explication, qui n’a pas semblé convaincre le tribunal au vu du « palmarès » déjà « élogieux » de l’accusé. Âge d’un peu plus de 70 ans, le retraité génois s’est en effet rendu coupable par le passé de plusieurs délits financiers dans son pays d’origine et a déjà été condamné en France, en 1992, pour tentative d’escroquerie. Il avait alors dû purger une peine d’un an de prison.

Se basant sur ces faits, le procureur Aline Brousse a requis une peine de prison ferme de 1 mois afin de condamner avec la rigueur adéquate, ces actes qui sont de nature à troubler la quiétude des joueurs de casino. La défense, assurée par Me José-Marie Bertozzi, a quant à elle demandé la clémence du tribunal, affirmant que son client souffre d’une addiction et qu’il n’est donc pas responsable de ses actes. Elle a donc demandé une peine avec sursis assurant que son client ne remettra plus les pieds d’un établissement de jeu.

Au finish, le tribunal condamnera l’accusé à une peine de prison ferme de 15 jours.