Systeme de machines a sous clandestines a ToulouseA Toulouse et dans son agglomération, un vaste réseau de jeux clandestins a été démantelé. Impliquant de nombreux bars de la région, ce business illégal était organisé par trois frères qui ont été entendus par le juge les 12 et 13 février dernier. Egalement entendus par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête, les tenanciers des bars incriminés ont pour leur part été tout simplement relaxés.

Un business bien organisé

Le réseau démantelé par la police toulousaine était assez ingénieux. En effet sous le couvert de l’installation de bornes internet, les têtes de file du réseau faisaient installer, par l’intermédiaire d’un revendeur, des machines de jeux offrant aux joueurs la possibilité de remporter des bons d’achats. Ce qui, bien entendu, est totalement illégal, l’installation de telles machines étant réglementées par un cadre des plus stricts. Après une enquête rondement menée par la police judiciaire régionale, les contrevenants et leurs complices ont donc finalement été appréhendés.

Les tenanciers de bars pas inquiétés

Afin de réussir ce business et de le faire vivre, les initiateurs devaient, bien entendu, obtenir l’aval des propriétaires de bars ciblés. Ce qui était réalisé grâce à l’intervention d’un quatrième homme qui était chargé de l’action commerciale sur le terrain. C’est à lui qu’avaient affaire les tenanciers de bars. Conformément au contrat proposé, les cafetiers avaient droit à une rémunération de 10% sur les recettes des appareils installés dans leur établissement. Cependant, malgré le caractère relativement compromettant d’une telle situation, aucun d’entre eux ne sera vraiment inquiété dans le cadre de cette procédure, les enquêteurs ayant jugé qu’ils n’étaient pas au courant de l’aspect illégal de la  chose.

Saisies et arrestations

Après quelques semaines d’investigation sur fond de commission rogatoire, c’est finalement le mercredi 10 février que la police de Toulouse a procédé à l’arrestation des trois frères à la tête du réseau, ainsi que de deux autres de leurs complices. Les machines concernées ont été saisies dans le cadre de la procédure. Entendus pendant deux jours par les officiers de la section régionale de la PJ, les accusés sont passés assez vite aux aveux avant de décrire le mode de fonctionnement de ce business illégal. Ils ont ensuite été présentés au juge qui a prononcé la mise en examen des trois frères au motif d’«importation, fabrication, détention et mise à disposition d’appareils de jeux de hasard en bande organisée». Le juge a également procédé à la mise sous contrôle judiciaire de l’un des accusés, ce dernier ayant déjà été impliqué dans des affaires similaires par le passé.

Cette affaire qui a touché toute la grande agglomération toulousaine fait écho à une autre affaire du même type ayant impliqué des établissements dans plusieurs départements, allant du Gard, à l’Hérault en passant par la Drôme et le Vaucluse. Après une longue enquête menée par les douanes judiciaires et la section de recherches de la gendarmerie, le réseau de fraude a finalement été démantelé il y a quelques jours.