Créer une zone de jeu en Crimée, c’est l’une des ambitions du gouvernement russe. Depuis que le Président Poutine avait émis son désir d’étendre les activités des casinos afin de rehausser l’économie de la Crimée, les projets ne s’arrêtent plus. Le projet de Loi du gouvernement concernant le sujet contient quelques règles pour la création d’une zone de jeu dans la péninsule : il suffit juste de 10,7 millions d’euros pour ouvrir un casino. L’investissement peut venir soit des Russes soit des étrangers.
Le projet de Loi prévoit ainsi que si une société ou un investisseur souhaite ouvrir un établissement de jeux ou une entreprise qui œuvre dans le secteur des jeux de hasard en Crimée, un investissement de 500 millions de roubles, soit de 10,7 millions d’euros suffit. Dmitri Rannev qui est le Directeur Général de la société financière GKFX a émis son avis sur la question : Pour de gros investisseurs qui sont prêts à investir beaucoup d’argent dans les jeux, cette somme est relativement basse voire même insignifiante. D’ailleurs, il a dit que le plus grand casino actuel de la Russie a exigé plus de 800 millions de roubles, environ 17,3 millions d’euros mais seulement pour les premières phases du projet. En réalité, l’expérience américaine sur l’implantation des casinos avait séduit le gouvernement russe. Ce dernier veut prendre modèle sur la construction de casinos dans des zones isolées comme ce qui avait été fait avec Las Vegas qui a été implanté loin des principales infrastructures.
Pour la Russie, les zones économiques ciblées sont la République de Crimée ainsi que la ville fédérale de Sébastopol. Le projet de Loi prévoit ainsi qu’une région entière deviendra une zone dédiée au jeu. Ces deux zones ont l’avantage d’être des régions potentiellement développées surtout du point de vue infrastructure. De ce fait, on pourra démarrer les constructions à partir d’une bonne base. De plus, le flux de touristes dans ces 2 zones est très stable. L’éventuel développement des centres de jeux ou de l’industrie hôtelière ne sera pas à discuter. Crimée et Sébastopol ne seront pas de simples zones de jeux mais des zones économiques spéciales, des territoires qui disposeront d’un statut légal et fiscal bien spécial. Les atouts seront énormes pour les résidents de ces 2 régions. D’abord, ils seront exemptés de l’impôt sur le revenu mais aussi de la taxe sur l’eau. Durant 10 années, ces résidents ne paieront pas d’impôt foncier, ni d’impôt sur le transport ni sur leurs biens. Mais l’avantage principal sera sans doute attribué aux entrepreneurs-investisseurs qui voudront investir dans la zone économique. Désormais, ils auront droit à un seuil minimal d’investissement nécessaire pour obtenir un statut de résident dans la zone.
Toujours d’après Dmitri Rannev, le projet de Loi sur l’établissement de la zone économique dans une région telle que la Crimée pourra accélérer le rythme d’investissement dans la région. Selon l’analyste de l’UK Finam Management, Maxime Klyaguine, l’objectif de la création de la zone économique est d’intégrer la région en question dans l’économie globale du pays.
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